Nguidjilone: électrification, téléphonie…retour sur un long processus !!!

L’électrification de Nguidjilone a subi un long processus. Ainsi la première phase d’électrification a débuté en 1997/1998 sur financement de l’Etat qui n’a été achevée qu’en 2003/2004. Une deuxième phase d’extension entamée en 2005/2006 est achevé récemment dans presque toute la localité. A l’époque les abonnements de la SENELEC étaient estimés à 275 répartis selon les foyers. Les retombées bénéfiques de l’électrification sont multiples. En effet, outre l’éclairage public et celui des habitations, elle a permis aux ménages de conserver par congélation des produits périssables (poissons, viandes), de s’approvisionner en glace et autres produits de froid qu’on se procurait avant à Bokidiawé à prix chers. Elle est aussi à la base de l’essor des menuiseries métalliques pour la production de divers articles et des services à usage domestique (portes, fenêtres, tables, chaises, etc) et agricole (bac flottant – réparation GMP- tracteurs – charrettes…), de l’économie en temps et en argent pour d’autres unités (forage, moulin à mil, décortiqueuse à riz, ateliers de couture et de coiffure). Des perspectives pour l’industrialisation sont ouvertes (rizerie, laiterie, chambre froide et autres…). Néanmoins, des contraintes dans ce domaine existent : – Dégradation des lampadaires d’éclairage public ; – Délestages électriques – Baisse de tension – Non achèvement des travaux de la deuxième phase et non couverture de certaines zones du village.

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Pour ce qui est de la téléphonie, tout commence en 1999 avec le poste d’alimentation et l’installation partielle du réseau dans le village qui ont été réalisés sur financement Etat. On comptait 55 abonnés de la SONATEL. Les abonnés cellulaires (Orange, Tigo) sont estimé à près de 1500. Mais la couverture en ligne mobile très partielle est quasi inexistante. L’avènement de l’installation du téléphone a eu pour effet positif le désenclavement du village et de la zone en rapport avec la circulation de l’information. Cependant des handicaps sont à énumérer : – Capacité du poste d’alimentation saturé pour l’abonnement en téléphone fixe – Absence d’antenne mobile (BTS) en dépit de la demande introduite par les chefs de villages depuis 2007 auprès des services compétentes de la SONATEL Matam – Absence de ligne d’ADSL pour abonnement Internet malgré l’importance de la clientèle (corps enseignant, élèves du CEM, organisation communautaire de base, retraités, autres particuliers). Aujourd’hui, Nguidjilone compte un centre de réseau téléphonique avec une antenne Orange qui couvre presque toute la commune de Nguidjilone. Avec l’avènement du Réseau local  » Hayo », la connexion internet commence à s’améliorer et les utilisateurs peuvent se connecter à domicile sur leurs mobiles.

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S’agissant enfin de la communication terrestre, le désenclavement de la zone a débuté en 1999 par la construction des ponts de Ndouloumadji, Diovol et du tronçon Ndouloumadji – Woudourou dans le cadre de la mise en œuvre du PRODAM I. Il sera consolidé en 2006/2007 par le PRODAM II avec la réalisation de la route en latérite du Daande Maayo Diamel – Nguidjilone – Diowguel – Oréfondé, y compris la construction des ouvrages ponts. La construction d’achèvement du pont Diamel par la SAED a complété ces réalisations. Ainsi la route seulement praticable avec toutes sortes de difficulté sur la moitié de l’année avant, l’est devenue notamment depuis 2006 sur toute l’année et en toute saison en plus de l’économie du temps et d’argent, du confort pour la circulation des personnes et des biens. Mais il reste d’autres défis à relever :
– Entretien et maintenance de la route – Bitumage de la route – Réalisation de la route secondaire Nguidjilone – Bokidiawé.

Source: Colloque ADVN 2009

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